- Josette Levot
À tu et à toi
Toi l'homme
Toi qui n'as rien ni personne.
À genoux devant les rois
Et soumis par la foi
Je t'appelle sans te nommer
Je t'appelle et je te nomme
Toi l'homme
Par les travaux abîmés
Par les armées décimées
Par les hommes cloués
Car tu n'es pas le Dieu
L'hôte des cieux
L'hôte pieux
L'hôte silencieux
L'hôte radieux
L'hôte furieux
Ni le masque scellé sur les choses
Ni le masque que le temps décompose
Mais les choses elles-mêmes
Que le temps effeuille et sème
Et davantage encore, leurs cendres, leurs fumées
Et toujours l'homme consumé