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  • Raphaël K

Caligula

Caligula : C’est une vérité toute simple et toute claire, un peu bête, mais difficile à découvrir et lourde à porter.

Hélicon : Et qu’est-ce donc cette vérité, Caïus ?

Caligula : Les hommes meurent et ne sont pas heureux.

Hélicon : Allons, Caïus, c’est une vérité dont on s’arrange très bien. Regarde autour de toi. Ce n’est pas cela qui les empêche de déjeuner.

Caligula : Alors, c’est que tout, autour de moi, est mensonge, et moi, je veux qu’on vive dans la vérité.


Hélicon : Il y a des vérités qui ne sont pas bonnes à entendre. Les hommes savent qu’ils doivent mourir, mais ils ne peuvent pas supporter d’être malheureux.

Caligula : Alors pour oublier leur condition, ils oublient qu’ils doivent mourir un jour. Pourtant leur vie serait plus exaltante s’ils vivaient chaque jour comme si c’était le dernier.

Hélicon : Les hommes seraient sans doute plus proche de l’essentiel et perdraient moins de temps en futilités.

Caligula : Et je suis persuadé qu’ils auraient tout à y gagner, la chute en serait moins ardue. Mais pour cela il faut être mécréant, étranger à tous ces dogmes qui nous polluent.

Hélicon : Caligula, vivre de cette manière n’est pas donné à tout le monde. Il faudrait avoir le même état d’esprit que le premier homme.

Caligula : Il faudrait vivre en permanence avec ce concept, apprivoiser cette idée, l’intégrer dans nos vies comme un bien être permanent.

Hélicon : Pourtant les hommes fuient cette idée comme la peste. Ils préfèrent oublier et la mort et le malheur.

Caligula : La conséquence est de les rendre fragile et influençables. S’ils acceptaient cette vérité, ils refuseraient de se laisser manipuler en permanence.

Hélicon : Alors comment penses-tu pouvoir leur faire avaler cette vérité ? Comme un remède nauséabond que l’on finirait par accepter avec le temps.

Caligula : Le chemin le plus facile est rarement le plus profitable. Si tu le vois comme une purge alors c’est un malentendu. Je le vois comme une libération, une délivrance et la porte ouverte à tous les possibles.

Hélicon : Ton discours est très éloquent et persuasif, mais je doute que les hommes soient prêts à l’entendre.

Caligula : A nous de leur donner les outils pour leur permettre d’être les maîtres de leur destin.


Texte modifié


Emile : Je vais te parler d’une évidence une fois révélée à laquelle les hommes ne prêtent pas souvent attention et qui est lourde de conséquences.

Georges : Je suis tout à ton écoute Emile.

Emile : Les hommes décèdent et ne sont pas satisfaits.

Georges : Mais enfin, Emile, cela n’empêche personne de vivre. Observe tous ceux qui nous entourent, ils n’ont pas l’air d’en être très affectés.

Emile : Cela signifie que tout n’est que fausseté et dissimulation autour de nous et je ne supporte pas de vivre dans le mensonge.


Georges : Il y a des vérités qui ne sont pas bonnes à entendre. Les hommes savent qu’ils doivent mourir, mais ils ne peuvent pas supporter d’être malheureux.

Emile : Alors pour oublier leur condition, ils oublient qu’ils doivent mourir un jour. Pourtant leur vie serait plus exaltante s’ils vivaient chaque jour comme si c’était le dernier.

Georges : Les hommes seraient sans doute plus proches de l’essentiel et perdraient moins de temps en futilités.

Emile : Et je suis persuadé qu’ils auraient tout à y gagner, la chute en serait moins ardue. Mais pour cela il faut être mécréant, étranger à tous ces dogmes qui nous polluent.

Georges : Emile, vivre de cette manière n’est pas donné à tout le monde. Il faudrait avoir le même état d’esprit que le premier homme.

Emile : Il faudrait vivre en permanence avec ce concept, apprivoiser cette idée, l’intégrer dans nos vies comme un bien être permanent.

Georges : Pourtant les hommes fuient cette idée comme la peste. Ils préfèrent oublier et la mort et le malheur.

Emile : La conséquence est de les rendre fragile et influençables. S’ils acceptaient cette vérité, ils refuseraient de se laisser manipuler en permanence.

Georges : Alors comment penses-tu pouvoir leur faire avaler cette vérité ? Comme un remède nauséabond que l’on finirait par accepter avec le temps.

Emile : Le chemin le plus facile est rarement le plus profitable. Si tu le vois comme une purge alors c’est un malentendu. Je le vois comme une libération, une délivrance et la porte ouverte à tous les possibles.

Georges : Ton discours est très éloquent et persuasif, mais je doute que les hommes soient prêts à l’entendre.

Emile : A nous de leur donner les outils pour leur permettre d’être les maîtres de leur destin.

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