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Germe d’espoir

En Espagne, la stabilisation de l’épidémie provoque un « germe d’espoir. » Cette manchette du « Monde » appelle quelques réflexions du jour : Le microbe qu’on veut éloigner nous colle à la peau. Est-ce que ce germe n’aurait pas pu être graine, embryon ou début pour accompagner l’espoir ? Rappelons que germe est aussi un synonyme de virus. Effet conscient ou inconscient du rédacteur, ou est-ce une façon de défier l’ennemi pour mieux le combattre. En tout cas ce germe attise l’œil et donne envie d’entrer dans un jeu de langage, plutôt que dans un « jeu d’écriture » qui évoque plus une opération comptable. Et puisqu’on est dans le calcul, les comptes-rendus statistiques journaliers sont aussi riches de subtilités. Ainsi, pour suivre l’évolution de ce germe qui nous envahit l’esprit et l’espace, le bilan comptable du nombre de contaminés, hospitalisés, réanimés ou décédés se compare à celui de la veille. Ainsi les nouveaux cas qui viennent se cumuler aux précédents sont appréciés « négativement » s’ils sont en hausse, et inversement « positivement » s’ils sont en baisse comparativement aux recensés d’hier. Bien sûr ce point de vue dépend de l’objet ou du sujet dont il est question. Dans le cas présent, il s’agit de malades qu’on espère voire de moins en moins nombreux. Par contre, s’il s’agit de dollars ou d’euros, l’appréciation est autrement différente. Par exemple la croissance négative est une notion qui permet de juger le moindre profit d’une entreprise et l’autorise à se refaire une santé en se déchargeant d’un certain nombre de salariés. Pour l’hôpital la décroissance positive aura une autre signification : sauver des vies

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