top of page
  • ...

Le réfugié

Seul, oublié, transi

Un enfant de 16 ans à peine

Loin de son pays

Abandonné dans cette ville endormie

Le regard absent, vide, éteint


Assis

Place de la République

Sur la margelle de la fontaine

Au pied de la statue

Sous ses paupières, un défilé d’images

De souffrance, de torture, de destruction,

De fin du monde


Sur son visage,

La douceur réconfortante

La caresse apaisante et bienveillante

D’un léger vent d’été

Dans ses cheveux emmêlés

Chatoyant et ondoyant

Sous le soleil du mois d’août

Des traces de sang séché


A la terrasse d’à côté,

L’arôme enivrant d’un petit café noir bien serré

Le désir obsédant d’un morceau de chocolat noir salé

Le corps tout entier tendu vers cet eldorado

L’eau à la bouche, les yeux implorants

Espoir impossible, mirage trompeur

Retour à la réalité

L’enfant inconsolable,

Perdu, exclu, condamné

Dans ce Paris froid et indifférent

2 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Cher Père Noël , Ma lettre va peut-être vous surprendre en cet hiver d'une année palindrome plus néfaste que sereine... J'ai longtemps cru en vous et mélangé dans mon esprit enfantin et naïf le petit

Je vous dis vous, c’est plus poli quand on ne connaît pas. Je ne sais pas pourquoi on dit père Noël ou Dieu le père ; vous n’êtes pas mon père. Aucun de vous ne s’occupe de moi. L’un dit bienheureux l

Cette année est particulière et ma demande tout autant. La production a été exceptionnelle. La proximité était si grande, imposée par des mains expérimentées. En conséquence, la descendance fut abonda

bottom of page