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  • Renée Durand

Matin de novembre

Matin de novembre ! Le promeneur s’en va dans les dernières écharpes de brume qui disloquent le paysage. Il aspire à pleines goulées l’air froid revigorant. Dans sa poche, une châtaigne lisse, perfection de tiède douceur. Posées sur les rameaux dénudés, les prunelles bleu lavande s’offrent encore à la glane du promeneur. Les salicaires séchées qu’enveloppent les fils de la vierge perlés de gouttes de rosée sont comme des fleurs de coton sous les rayons du paresseux du soleil tardif. Dans le bois, il tend son visage vers le ciel bleu, des feuilles d’or virevoltent une dernière fois dans la lumière avant de rejoindre l’épais tapis labouré par ses pas dans un chuintement humide. Les branches attrapent des brassées de soleil et déposent sur le sol des taches de lumière mordorée rassurante. Comme un profond soupir, un vent amical agite les cimes des sapins .

Et soudain, à peine surpris par le promeneur arrivé sous le vent, le spectacle de trois chevreuils.

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