En tant que simple mortelle
J'ai honte
Devant ces enfants affamés, aux côtes saillantes, au ventre rebondi, aux yeux infectés
J'ai honte
Face aux migrants qu'on refuse d'accueillir ou que l'on partage chichement entre pays dits
civilisés
J'ai honte
Lorsque des gamins s’entre tuent parce qu'ils font partie de bandes rivales
J'ai honte
Quand pour lutter contre l'injustice, les hommes deviennent des justiciers sanguinaires
J'ai honte
Quand mon chemin croise un pauvre vieux courbé sur sa canne qui demande à qui veut
l'entendre comment se faire vacciner.
Si vivre consiste à se défendre contre le mal, j'ai peur de n'avoir pas de cuirasse.
Tout me pénètre, m'obsède, me blesse. Je me sens écorchée vive.
Dis moi Dieu
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Il ne t'appartient pas de sauver l'humanité. L'évolution se fait au-delà de toute compréhension humaine.
Regarde en arrière, non pour alimenter la critique ou la souffrance, mais pour créer un avenir ouvert où la justice ne serait pas une question de pouvoir.
Tu dis absurde ce que tu vois et te voilà révoltée. Qui te dit que le chemin s'arrête là.
N'y a t'il pas une autre étape à atteindre pour laquelle vous n'êtes pas prêts ?
Souviens toi, quelqu'un vous a dit, et ce n'est pas moi, ou bien je l'ai inspiré, « La vie ne vaut rien, mais rien ne vaut la vie ».
Tu dis naviguer sur une mer de ténèbres. Prends garde de n'y pas sombrer. Veille précieusement sur ta lumière, comme si c'était ta mission.