Monsieur le directeur,
Moi, Souleymane N’Dyay, j’aurai pu, moi aussi, porter un costume trois pièces, une chemise immaculée, une cravate sombre et arriver chaque jour au volant d’une Mercedes rutilante. Le voiturier se serait précipité la casquette à la main, en signe de respect et m’aurait ouvert la portière l’échine courbée, son regard fuyant le mien par crainte de mes colères légendaires. J’aurai franchi les quelques mètres me séparant de l’entrée principale de L’Okoumé Royal palace, tel le réci